Une CPPNI (instance de négociation de branche) a eu lieu le 30 janvier 2024 à la Coopération avec notamment à l’ordre du jour le point « Ouverture des négociations relatives à la revalorisation des minimas conventionnels pour 2024 ».
La délégation patronale a fait un point sombre sur la situation économique du secteur :
– Charges qui explosent
– Inflation
– Contexte environnemental complexe pour les entreprises
– Décapitalisation des cheptels (moins d’abattage)
– Situation qui continue à se dégrader
…
FO a bien entendu réagi en mettant en parallèle les salariés qui ont été impactés par les 4,9 % d’inflation sur l’année 2023 alors que la dernière augmentation des minima de branche datait du mois de février 2023.
La dernière augmentation du SMIC a eu pour conséquence de faire passer les 3 échelons du Niveau 1 de la grille au-dessous du SMIC.
Lors du tour de table, FO a revendiqué 5% d’augmentation sur l’ensemble de la grille (inflation 4,9%).
Après une suspension de séance à la demande de la délégation patronale, les employeurs ont rouvert la séance en hésitant à faire une proposition, tant le décalage avec les revendications des organisations syndicales étaient en discordance. Les employeurs ont néanmoins fait une unique proposition à hauteur :
- + 5 € sur NIE1 par rapport au Smic, + 10 € sur NIE2, + 23 € sur le reste des O/E, +20€ sur AMTS, +10€ sur Cadres au 1er mars 2024. (Au 1er mars)
- De ne pas faire de recommandation à défaut d’accord.
Suite à cette proposition que l’on peut qualifier de « ridicule » face à l’inflation et l’engagement au quotidien des salariés, toutes les organisations présentes ont demandé à la délégation patronale de revenir avec une autre proposition pour une réunion programmée le 13 février.
Cette proposition n’est ni à la hauteur de l’inflation ni à la hauteur de l’engagement des salariés de la branche.
Nous avons eu un retour par mail du secrétariat de branche daté du 7 février qui nous informait que :
« Dans le cadre d’une commission employeur, il a été décidé :
- De ne pas faire de proposition supplémentaire dans le cadre des négociations salariales en cours ;
- De ne pas faire de recommandation à défaut d’accord.
- Par conséquent, nous vous proposons d’annuler la CPPNI Bétail et Viande qui devait se tenir le 13 février prochain. »
Les employeurs n’ont plus rien à nous dire !
Face à cette situation que nous avions anticipée avec les autres organisations syndicales, un courrier en intersyndicale devrait être rédigé pour informer le ministère du travail et de l’agriculture de la dégradation des négociations de salaires dans la branche et plus généralement de la dégradation du dialogue social.
Richard Roze, Secrétaire fédéral