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Les syndicats des Maîtres Laitiers du Cotentin dénoncent « la souffrance des salariés au sein de l’entreprise »

Une intersyndicale s’est mobilisée le jeudi 13 novembre 2025, devant le site des Maîtres Laitiers, à Sottevast dans la Manche pour alerter sur le stress au travail.
Au centre des préoccupations de FO : les conditions de travail qui se dégradent, et un management parfois toxique.
Le va-et-vient des salariés du matin a été accueilli par un tract pour lutter contre la souffrance au travail. Pour FO, c’est une première mobilisation pour dénoncer une dégradation du climat social au sein de l’entreprise, quatrième employeur du Cotentin avec près de1 200 salariés répartis entre Sottevast, Valognes et Méautis.
Franck Lesoeur, représentant FO aux MLC depuis 25 ans, relaie les témoignages des salariés pendant les permanences syndicales :
 « Beaucoup de salariés nous disent qu’ils sont stressés par la hiérarchie. On voit une pression constante. »
FO évoque deux dossiers récents : « Deux procès ont été jugés, avec la reconnaissance de faute inexcusable de l’employeur. Ce sont des affaires qui ont duré six ans. Et aujourd’hui, d’autres cas arrivent. »
FO dénonce une situation inquiétante : des salariés, en particulier dans l’administratif, n’osent plus se tourner vers le syndicat de peur de subir des représailles : « On leur dit : tu prends ton travail, tu te tais et tu exécutes. » FO dénonce une pression managériale, plus d’un an de remontées et d’alertes en CSE, sans obtenir de réponses jugées satisfaisantes.
FO aimerait la mise en place d’une enquête par un cabinet extérieur, avec un questionnaire anonyme auprès des salariés. Car le syndicat a été témoin de situations dramatiques : il a défendu une salariée qui, suite à son retour de maternité, n’a pas retrouvé son poste de travail, l’équipe syndicale s’est battue corps et âme pour sa réintégration. La pression a été tellement forte pour la salariée et le procès tellement dur, qu’un jour, son mari l’a retrouvé dans une situation dramatique.
Pour FO, l’objectif est clair :
« On veut que les salariés soient entendus. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. »