Le 26 mai, la FGTA-FO a tenu une conférence de presse pour alerter sur la situation préoccupante de la filière du cognac, fragilisée par la baisse de la consommation et les taxes douanières. Les marchés chinois et américains représentent jusqu’à 80 % du chiffre d’affaires des maisons.
Chez Camus, un PSE a été annoncé le 12 mai. Les négociations sont en cours et se déroulent dans un climat constructif.
Chez Hennessy, un flou total règne : 1 200 postes supprimés à l’échelle du groupe, sans précision pour la France. L’arrivée d’un nouveau président renforce l’incertitude, avec une réunion prévue début juin. Cette absence de visibilité accroît les risques psychosociaux pour les salariés, inquiets pour leur avenir.
Chez Rémy Martin, l’activité partielle permet pour l’instant d’éviter un plan de sauvegarde de l’emploi en 2025. Une expertise économique indépendante a été lancée par la FGTA-FO pour évaluer les risques et identifier les leviers de préservation des emplois.
Face à ces menaces, la FGTA-FO est pleinement mobilisée. Elle a engagé des démarches auprès des pouvoirs publics et des organisations patronales, dont le CNVS (Conseil National des Vins et Spiritueux), afin de bâtir des solutions concrètes tant pour le cognac que pour la filière du vin en crise à cause d’une baisse significative de la consommation. Une première avancée a été obtenue avec le report des taxes chinoises, mais cela reste insuffisant.
Les revendications de la FGTA-FO sont claires :
- Préserver l’emploi dans la filière cognac mais aussi dans la filière du vin en difficulté ;
- Sauvegarder les compétences et le savoir-faire des salarié·es ;
- Éviter un démantèlement social d’une filière emblématique de notre territoire et de notre patrimoine économique.
Laurent Rescanieres, secrétaire général de la FGTA-FO et Frédéric Merceron, délégué central FO chez Hennessy.
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