Une CPPNI (instance de négociation de branche) a eu lieu le 15 février dans les Industries Charcutières avec à l’ordre du jour un point sur la négociation des minima de branche.
Une première réunion avait eu lieu en visioconférence le 31 janvier. La FICT avait fait un point sombre sur la situation économique et les organisations syndicales avaient fait part de leurs revendications.
Situation économique de la délégation employeurs :
– Flambée des coûts de production
– Résultat net des entreprises en forte dégradation (diminution des marges), les grandes entreprises n’ont pas généré de résultat net
– 50 % des entreprises enregistrent des résultats négatifs
– Relations tendues avec les distributeurs
– Secteur qui n’arrive pas à récupérer de la marge
-Baisse du cheptel qui se traduit par des prix à la hausse
– …
En conclusion, secteur menacé et en grande fragilité avec des volumes de consommation à la baisse, des négociations commerciales compliquées et des perspectives de prix du porc à la hausse.
Après ce point économique qui est comme toutes les années sur les mêmes tendances, FO a fait part de ses revendications :
– 3,7 % d’augmentation générale linéaire
– Travailler sur l’aménagement des fins de carrière
– Travailler sur les éléments d’accessoires de salaires
– Se doter d’une politique de formation professionnelle
– Mettre en place un régime de prévoyance cadre
Cette proposition n’est ni à la hauteur de l’inflation, ni à la hauteur de l’engagement des salariés de la branche.
Lors de la CPPNI du 15 février 2024 la délégation a fait une unique proposition qui positionnait le coefficient 125 à 1778 euros soit 12 euros au-dessus du SMIC et 20 euros d’augmentation sur tous les autres coefficients. Les organisations syndicales ont toutes réagi à cette proposition qui n’est pas entendable et méprisante face à l’engagement et l’implication au quotidien des salariés et il a été décidé à l’unanimité de quitter la salle de réunion… Par conséquent, le dialogue est « coupé » avec la FICT.
La FICT portera l’entière responsabilité des éventuelles tensions dans les entreprises qui pourraient intervenir suite à l’échec de ces minima de branche 2024.
Richard Roze, Secrétaire fédéral