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Secteur laitier : pour la FGTA-FO, il est urgent d’augmenter les salaires, mais pour certains syndicats, les salariés peuvent attendre !

Depuis son augmentation du 1er mai 2023, les deux premiers niveaux de la grille des minima de la branche de la transformation laitière restent en dessous du Smic, et ce jusqu’au niveau 2 échelon 2.
C’est notamment pour cette raison que, s’appuyant sur la clause de revoyure obtenue par FO lors d’une négociation antérieure, une réunion de négociation a été programmée le 9 juin dernier.

Durant la négociation, la délégation des employeurs est revenue plusieurs fois sur la baisse de l’indice INSEE (5,1 % sur 1 an). De notre côté, nous nous sommes appuyés sur une inflation toujours importante sur la partie alimentaire (environ +18 %), ainsi que sur l’enjeu capital que constituent les problèmes d’attractivité de la branche et les hausses que les entreprises avaient pu passer ces derniers temps à la grande distribution.

Après de multiples échanges, les représentants patronaux sont revenus en fin de séance avec une dernière proposition : 38 € du niveau 1 échelon 1 au niveau 6 échelon 1 et 40 € du niveau 6 échelon 2 au niveau 9 échelon 1, applicable au 1er juillet 2023.

Un accord… inapplicable !

Consciente des avancées obtenues, notre délégation, suivie par la CFTC, a pris la décision de signer cet accord, qui représente une augmentation de 2,21 % sur le premier niveau et 2,03 % sur l’ensemble de la grille concernée, soit au total environ 6,5 % si l’on se réfère aux six premiers mois de l’année.

Il faut rappeler que beaucoup de petites entreprises du secteur rémunèrent leurs salariés aux minima de la branche ; il nous paraissait donc nécessaire et urgent de leur apporter une revalorisation. Malheureusement, trois organisations, sur les cinq présentes, n’ont pas souhaité signer cet accord. Elles n’ont sans doute pas pris conscience que notre prochain rendez-vous n’aurait pas lieu avant janvier 2024 si, comme on peut le prévoir, il n’y aura pas cette année de nouvelle hausse du Smic.

Les salariés rémunérés aux minima de la branche sauront apprécier la décision de la CFDT, de la CGT et de la CFE-CGC de ne pas avoir signé, rendant en cela l’accord inapplicable.

Alain Wanègue – Secrétaire fédéral