Après une 3e réunion de négociation, l’inter syndicale CFDT, CGT et FO, et après leur mobilisation et après de longs débats, ont pu arracher à la Direction :
Collège Employés
- 3 % au 1er janvier
- 1 % au 1er juin
- Mini 0,5 voir plus 1er septembre
- Mise en place de la subrogation
- Paiement des Heures Supplémentaires mensuelles
Agents de maîtrise
- 3% 1er janvier
- 50% PO annuelle intégrée au salaire
- Pour les AM sans PO 1% au 1er juin
- 0,5 voir plus au 1er septembre
- Mise en place de la subrogation, jusqu’à présent c’était un maintien de salaire de 3 mois
Cadres
- 2% + 1% individuel
- Prime incitative pour revalorisation des contrats suite à l’inflation
- 0,5% voir plus au 1er septembre
- Mise en place de la subrogation
En résumé, on est pratiquement sur les mêmes montants que l’an dernier !
On a la meilleure NAO de la profession, mais la triste réalité est que ces augmentations ne couvrent malheureusement pas l’inflation.
Nous saluons pour nos salariés du collège employé de réelles avancées qui ont été obtenues, avec un vrai relèvement du pourcentage qui était initialement à 1,5%, la subrogation et le paiement mensuelles des heures supplémentaires.
Nous avons des remontés plutôt mitigées de l’encadrement (AM et Cades), certains soulagés de ne pas être restés à 1,5%, d’autres déçus de ne pas avoir été sur les mêmes pourcentages que les salariés : tout le monde subit l’inflation. Ils ont l’impression d’être uniquement « des tiroirs caisses », exécutants et s’adaptant aux diverses stratégies, répondant toujours présents, portant à bout de bras nos contrats, manquant bien souvent de reconnaissance du travail effectué par nos clients, voire parfois en interne.
Il est regrettable que les leaders que sont Compass, Elior et Sodexo, et les autres sociétés de restauration s’observent sur les augmentations, prenant soin d’être au minimum et ne pas donner plus que les concurrents.
La compétitivité des sociétés est à prendre en compte, mais pas à n’importe quel prix et pas au prix du sacrifice social, et nous espérons vivement que nos clients ne feront pas que le choix du moins disant, car au-delà du prix de vente final, les salaires de nos salariés y figurent, et il serait dommage que ces derniers donnent raison à ceux qui survolent le dialogue social et les négociations salariales, voire les bafouent !
Nos concurrents sont sur une moyenne de 2%… la différence est flagrante, et chez FO Sodexo nous avons du mal à comprendre comment les salariés de ces sociétés puissent être traités de la sorte, avec les cycles très compliqués que nous vivons depuis 3 ans : Covid, PSE et inflations record depuis plus de 30 ans.
Malgré cela, l’ensemble des salariés ont toujours répondu présents, défiant l’inconnu de l’épidémie Covid pour servir les convives, comblant le manque de salarié sur site suite aux PSE, jonglant avec les factures pour finir les fins de mois…
La véritable richesse des entreprises sont les salariés et leurs savoir-faire, leur professionnalisme, leur conscience professionnelle : sans eux rien n’est possible et pourtant on leur demande l’impossible pour vivre avec des augmentations ridicules, des revendications balayées d’un revers de main.
Le monde d’après tant vanté au lendemain du premier confinement n’a rien à envier au monde d’avant, et la reconnaissance des métiers de l’ombre comme les nôtres est loin d’être visible…
Eric Villecroze, DSC FO Sodexo
