Les salariés des entreprises de services à domicile, grands oubliés de la politique gouvernementale en matière de revalorisation du pouvoir d’achat des salariés de la première ligne, vont voir leurs représentants, dont la FGTA-FO, être reçus par le Gouvernement ce jeudi 23 septembre 2021.
A cette occasion, l’ensemble des partenaires sociaux de la branche des entreprises de services à domicile appellent les pouvoirs publics à instituer un tarif national « socle », qui permettra d’unifier les tarifs départementaux de l’aide personnalisée à l’autonomie (APA) et la prestation de compensation du handicap (PCH). Pour la FGTA-FO, ce tarif doit permettre d’augmenter les salaires sur l’ensemble du territoire national.
Effectivement, l’agrément de l’État de l’avenant 43 à la convention collective de la branche de l’aide à domicile, qui, à compter du 1er octobre, permettra l’augmentation des salaires de +13 à +15 % des seuls professionnels employés par les associations, laisse de côté tous les salariés du secteur privé. Pourtant, ceux-ci occupent les mêmes postes et ont joué un rôle fondamental pendant la crise sanitaire, et ce malgré les risques pour leur santé.
Cet avenant financé par les deniers publics va d’une part créer une distorsion déloyale de la concurrence qui pourrait avoir de lourdes conséquences sur l’emploi, et d’autre part dégrader l’attractivité du secteur privé auprès des salariés qui partiraient vers les associations, et dont les augmentations salariales deviendraient par conséquent une charge supplémentaire pour l’État.
Les employeurs du secteur des entreprises de services à la personne se sont engagés à rouvrir les NAO partout si un tarif national socle pertinent est instauré. La FGTA-FO attend donc une réaction cohérente de la part du Gouvernement pour pérenniser l’avenir des salariés dans ces professions qui assurent un service de qualité en faveur des citoyens les plus fragiles.