Le temps de la négociation est venu.
Mes cher(e)s camarades,
A l’heure où je vous parle, le Premier ministre Sébastien Lecornu vient de remettre sa démission au président de la République. Pour autant, les politiques d’austérité demeurent inchangées, elles ne dépendent pas du nom du Premier ministre.
Ce sont ces mêmes politiques que l’intersyndicale a dénoncées lors des mobilisations des 18 septembre et 2 octobre derniers.
Après la rue, le temps de la négociation doit venir. Elle doit s’articuler avec la recherche d’accords, portés par la force collective. Nous demandons au futur exécutif de créer les conditions optimales.
Nos revendications sur le droit du travail ne relèvent pas des partis politiques mais appartiennent aux syndicats, à celles et ceux qui sont sur le terrain et défendent les droits des salariés.
Nos revendications sont claires : le retrait du doublement des franchises médicales et des restrictions sur les arrêts maladie, le conditionnement des aides publiques aux entreprises à une réelle amélioration des conditions de travail, la suspension du durcissement de la rupture conventionnelle et de la réduction des recours prud’homaux. Nous refusons la généralisation des contrats précaires, comme les « CDI de chantier », et nous continuons de demander l’abrogation de la réforme des retraites en défendant le financement d’une protection sociale de haut niveau.
Les négociations ont déjà permis des avancées concrètes. Depuis le 1er septembre, les salariés peuvent désormais demander la mise en place d’une retraite progressive dès 60 ans. Cette mesure, issue de l’Accord national interprofessionnel (ANI) du 14 novembre 2024 sur l’emploi des salariés expérimentés, constitue une victoire obtenue grâce à FO, seule organisation syndicale à en avoir fait une priorité.
Pour renforcer encore notre poids dans les négociations, nous avons lancé une stratégie de développement avec un objectif clair : doubler notre nombre d’adhérents d’ici 2030. La première phase opérationnelle sera engagée dès janvier prochain, au plus près de vos besoins sur le terrain.
C’est par notre cohésion, notre force collective et surtout grâce à l’engagement de toutes et tous nos militants que nous pourrons franchir cette étape essentielle pour l’avenir de notre fédération.
Laurent Rescanières
Secrétaire général de la FGTA-FO