Lors du Comité européen du 10 janvier 2023, le chocolatier Cémoi a annoncé aux représentants du personnel l’acquisition de l’usine de Sorbier par Savencia, la fermeture de l’usine de Molsheim et le plan social concernant la force de vente.
Dans le cadre de cette opération qui doit être finalisée au cours du 2e trimestre 2023, 122 salariés vont être repris par Savencia, 25 postes vont être supprimés à Molsheim, et 30 postes au service commercial sur l’ensemble du territoire.
Avec le soutien de la FGTA-FO, le syndicat FO Cémoi sera force de proposition lors des négociations et veillera de près à ce que chaque salarié(e) concerné(e) soit reclassé(e) ou bénéficie des meilleures conditions de départ possibles. Par ailleurs, FO Savencia s’assurera que le transfert des contrats de travail des salariés de Sorbier s’effectue correctement et intégralement.
Pour FO Cémoi, cette opération n’est malheureusement pas une surprise tant la situation du pôle confiseur s’est dégradée ces dernières années avec l’absence, maintes fois dénoncée par FO, de toute stratégie commerciale viable. Le rachat de Cémoi par SweetProduct allait forcément conduire à des changements qui ne seraient pas sans conséquences pour les salariés, et cette opération n’est qu’un début.
Un droit d’alerte sur le périmètre total du groupe avait d’ailleurs été lancé par l’ensemble des représentants du personnel avant l’été 2022, notamment au regard du flou entourant le business plan de SweetProduct et de ses conséquences sociales. SweetProduct prévoit pour la partie confiseur qui doit être redressée de spécialiser les sites restants (Chambéry, Villeneuve d’Ascq, Troyes).
Les difficultés traversées par Cémoi s’inscrivent dans un contexte plus large de fortes turbulences pour l’ensemble du secteur agroalimentaire : inflation élevée, négociations commerciales difficiles qui ne permettent plus de dégager des marges, etc.
A cet égard, la proposition de loi visant à rééquilibrer les négociations commerciales entre industriels et distributeurs devra jouer un rôle majeur pour donner enfin des perspectives aux industries où les accords APLD et les suppressions de postes se multiplient.
L’emploi est pour la FGTA-FO une priorité au même titre que le pouvoir d’achat. En aucun cas, les salariés ne doivent constituer la variable d’ajustement des négociations qui entourent cette proposition de loi.
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> Christian Crétier, secrétaire fédéral : christian.cretier@fgta-fo.org