La FGTA-FO a bien pris acte de la réponse de la Confédération Européenne des Syndicats du 28 octobre, lors de la seconde phase de consultation qui fait suite à l’initiative législative de l’UE sur les salaires minima. Celle-ci a obtenu un large soutien par les affiliés de la CES – y compris par FO – et a été envoyée à la Commission début septembre. La revendication de la CES d’une directive est accompagnée de nombreuses lignes rouges syndicales : une clause de non-régression sociale, et une demande de réorientation allant au-delà de la question du salaire minimum pour une véritable promotion du droit à la négociation collective en Europe. La CES a présenté une feuille de route claire pour garantir l’unité du mouvement syndical européen sur ce dossier afin d’éviter toute division qui pourrait être exploitée, notamment par le patronat. Alors que l’annonce de la proposition d’initiative a été reportée au 15 décembre 2020, la CES doit se réunir de nouveau pour dessiner le cadre de son action – en coordination avec ses affiliés – pour les prochains mois. La FGTA-FO, affiliée à l’EFFAT (European Federation of Food Agriculture and Tourism Trade Unions) et à l’UNI Europa (Union Network International) apporte tout son soutien à la négociation qui consistera néanmoins à tenir ses positions : respecter les spécificités des modèles de chacun et que le salaire minimum soit fixé par la loi ou par la négociation collective.
La FGTA-FO souligne positivement la référence à la nécessité de revenir sur les bas salaires avec des hausses salariales pour relancer la demande intérieure en temps de crise au-delà de l’exigence de justice sociale. La FGTA-FO est plus que favorable au SMIC Européen, mais pas à n’importe quel prix !