Non, ce n’est pas aux salariés de payer la facture de la crise sanitaire et économique en reniant leurs droits sur les congés, RTT et repos. Ainsi, dans le groupe Terrena (15000 salariés) FO ne sera pas signataire de l’accord sur les “mesures exceptionnelles” suite à la pandémie de Covid 19.
Des mesures temporaires d’urgence sans contreparties
FO est toujours opposé aux ordonnances et à leur déclinaison dans les entreprises qui n’ont rien à voir avec la santé des salariés. Ces mesures font peser le poids de la crise sanitaire et économique sur les salariés. Cet accord n’apporte aucune contrepartie réelle et mesurable aux salariés.
L’annualisation du temps de travail, les accord temps de travail existants et les dérogations déjà permises par les ordonnances du 26 mars devraient déjà permettre de faire face à la situation de manière responsable et solidaire sans avoir besoin d’aller mobiliser une semaine de congés payés.
FO demande une prime pour les salariés
FO a demandé depuis plusieurs semaines la mise en place d’une prime pour les salariés qui ne peuvent pas télétravailler et qui prennent un risque sanitaire en venant travailler sur site tous les jours.
FO partage le besoin de solidarité en cette période difficile et exceptionnelle mais ne souhaite pas que la contribution des salariés aille au-delà de l’effort que nous jugeons raisonnable.
La direction du groupe Terrena n’a pas souhaité intégrer à cet accord le mécanisme de la prime comme demandé mais a juste intégré une déclaration d’intention… Cette intention est bonne mais ne va pas assez loin pour nous.
Les filières viandes ont été exclues des dispositifs de dérogation horaires et c’est une bonne chose.
Nous veillerons à ce que cet accord soit appliqué sans abus et uniquement afin de permettre de faire face à la crise Covid 19.
FO veillera le moment venu à ce que la reconnaissance promise soit concrètement mise en place en s’orientant vers le versement d’une prime.