Le pouvoir d’achat des salariés des entreprises de services à la personne bloqué par deux syndicats d’employeurs
Alors que l’inflation bat des records, notamment sur le prix des carburants, deux organisations d’employeurs, le SESP/FESP et le Synerpa Domicile, ont décidé de s’opposer à deux avenants de révision à la Convention collective nationale des Entreprises de services à la personne portant sur « l’ancienneté et les indemnités kilométriques » ainsi que sur « la revalorisation des minima conventionnels » dans la branche, avenants signés par la FGTA-FO.
Ces avenants prévoyaient l’augmentation de l’indemnisation des frais kilométriques et de la hausse de la prime d’ancienneté, et de la grille des salaires.
Pour justifier leur refus de signer ces avenants, ces organisations invoquent que leur contenu entraîne des augmentations financières qui ne pourraient pas être supportées par certains de leurs adhérents et pérennisées en l’état dans la branche.
Comment peut-on tenir de tels propos et surtout les entendre sans avoir le poil hérissé !
La FGTA-FO rappelle que sur les indemnités kilométriques, la proposition de ces organisations était inférieure de seulement deux centimes d’euros par kilomètre !
La FGTA-FO rappelle que du fait de l’inflation, le SMIC a augmenté de 5,9% depuis mai 2021.
Si la FEDESAP et ses adhérents ont mis sur table les deux avenants que la FGTA-FO a signé, il est évident que d’un point de vue économique, ces augmentations sont réalistes !
Pourquoi certaines entreprises peuvent protéger le pouvoir d’achat de leurs salariés et d’autres non ?
La FGTA-FO interroge le SESP/FESP et le Synerpa Domicile : votre modèle économique est-il viable ?
> Stéphanie Prat Eymeric