Mes cher(e)s camarades,
Ces dernières semaines, l’industrie est au cœur de l’actualité. Dans ce contexte, il ne faut pas oublier l’industrie alimentaire, que notre fédération représente avec détermination. Elle subit de plein fouet les tensions économiques internationales et les menaces qui pèsent sur notre avenir commun.
Les nouvelles barrières tarifaires imposées ou envisagées entre les États-Unis, la Chine et l’Europe constituent un danger direct pour l’emploi dans nos secteurs et particulièrement pour le vin, les spiritueux et le fromage.
Face à cela, la FGTA-FO ne reste pas silencieuse. Nous appelons une nouvelle fois le gouvernement à prendre ses responsabilités et à engager un véritable dialogue avec les pays concernés pour protéger les emplois.
Alors que le Sénat s’apprête à examiner ce jeudi 3 juillet, une proposition de loi visant à permettre aux établissements ouverts le dimanche – boulangers, fleuristes – d’ouvrir également le 1er mai. Notre fédération, par l’intermédiaire de Didier Pieux, secrétaire fédéral en charge de la boulangerie artisanale, a été auditionné au Sénat avec la Confédération, et a rappelé notre position : le 1er mai doit rester chômé et payé.
Nous suivons de très près les projets de fusion de certaines coopératives agricoles. La FGTA-FO restera vigilante pour que ces réorganisations ne se traduisent pas par des suppressions d’emplois, notamment sur les fonctions support, ou une dégradation des conditions de travail. Comme vous pouvez le constater de nombreux secteurs de la fédération sont en souffrance, plus que jamais restons mobilisé
Dans certaines branches professionnelles, les négociations salariales n’aboutissent pas, ce qui pénalise lourdement les salariés. Dans la branche Coop Bétail et Viande comme dans celle des jardineries, les grilles de salaires ne sont pas revalorisées depuis plusieurs années alors que l’inflation cumulée atteint aujourd’hui 9,1 %.
Alors que débute la période estivale, des milliers de travailleurs saisonniers s’apprêtent à rejoindre nos champs, nos vergers, nos hôtels et nos restaurants. Essentiels mais trop souvent invisibles, ils continuent d’exercer dans des conditions indignes : logements insalubres, contrats précaires, salaires bas, horaires instables. La FGTA-FO réclame des salaires décents, un accès effectif à la protection sociale et au logement, ainsi que des contrôles renforcés pour lutter contre les abus.
Comme vous pouvez le constater, de nombreux secteurs de la fédération sont en souffrance, plus que jamais restons mobilisé, déterminés, et debout pour défendre les droits des salariés que nous représentons.
Laurent Rescanières,
Secrétaire général de la FGTA-FO