Après la conférence sociale organisée par le gouvernement en présence des différentes organisations syndicales, et qui a notamment mis en avant les problèmes d’attractivité et de rémunération, les interlocuteurs de la branche professionnelle des industries de produits alimentaires élaborés étaient convoqués par le ministère du Travail pour faire un état des lieux.
Si FO a salué une avancée du dialogue social depuis le passage en commission mixte paritaire, le fait que plusieurs niveaux de salaires soient sous le SMIC n’est pas acceptable. De même, un accord qui prévoyait un écart de 3 % entre les niveaux n’est pas appliqué, écrasant l’ensemble de la grille, ce qui prive les salariés de perspectives d’évolution. La FGTA-FO a rappelé que 50 % des effectifs étaient rémunérés aux premiers niveaux. Les exonérations fiscales sur les bas salaires encouragent ces trappes à précarité et nourrissent le manque constant d’attractivité du secteur.
La FGTA-FO a rappelé que pendant la crise du Covid, les salariés dits de la 2e ligne ont enfin été reconnus pour l’utilité de leur travail. Aujourd’hui, ils sont toujours aussi maltraités avec des bas salaires, des conditions de travail difficiles, une organisation de travail éprouvante (les 3-8). De plus, ces salariés sont les plus impactés par l’usure au travail et la réforme des retraites ne fait qu’accentuer ces difficultés.
La FGTA-FO a interrogé le ministère : « Vous aidez les entreprises avec des aides et des exonérations, mais quelles sont les contreparties pour les salariés ? Aucune. »
La FGTA-FO a tenté en vain d’accélérer le calendrier des négociations salariales. Rendez-vous est pris en janvier pour revoir la grille de salaires.