Après l’annonce du rachat de Cora et Match par Carrefour à l’été 2024, la FGTA-FO, première organisation syndicale dans la grande distribution, s’alarme sur l’impact qu’une telle acquisition va produire sur l’emploi des 24 000 salariés des deux enseignes.
Les distributeurs attendaient la consolidation du marché français depuis des années, c’est désormais une réalité. En effet, les géants de la grande distribution opèrent ces dernières années de multiples transformations pour faire face à la concurrence, s’adapter aux nouveaux modes de consommation et intégrer les nouvelles technologies.
Côté salarié, ces changements ne restent pas sans conséquences, et l’opération menée par Carrefour ne devrait pas les épargner. Si le groupe Carrefour évoque une « complémentarité géographique forte », déclaration de nature à rassurer sur le maintien des 60 hypermarchés et 115 supermarchés des réseaux Cora et Match, qu’en est-il de l’avenir des sièges et bases logistiques ?
Par ailleurs, le groupe Carrefour a multiplié les vagues successives de passage de ses magasins en location-gérance et franchise. Ces statuts juridiques sont moins-disants socialement et syndicalement pour les salariés des magasins concernés, les privant du bénéfice des accords qui s’appliquent aux magasins intégrés, comme sur la participation et l’intéressement.
Quel sera le statut des magasins Cora et Match repris par Carrefour ? Beaucoup de questions restent aujourd’hui sans réponse, laissant les 24 000 salariés de Cora et Match dans l’inquiétude.
La FGTA-FO, majoritaire chez Carrefour et largement implantée chez Cora avec 40 % de représentativité, sera extrêmement vigilante pour défendre les intérêts collectifs et individuels des salariés. La croissance de Carrefour ne se fera pas au détriment de celles et ceux qui, chaque jour, font par leur travail la valeur de Cora et Match.