Les organisations syndicales avaient demandé dès le mois de juillet à la FICT (Fédération française des industriels charcutiers, traiteurs et transformateurs de viandes), la réouverture des négociations de salaires à la suite des deux augmentations du Smic (mai et août 2022). La date du 1er septembre avait été retenue, avec comme unique point à l’ordre du jour la négociation des minima de branche.
Le jeudi 1er septembre, la délégation FGTA-FO était composée de Stéphane Riffault, DSC Herta, Gilles Djabri, DSC Madrange, de Michel Castro, DSC Fleury Michon, et Richard Roze Secrétaire fédéral FGTA-FO.
Pour rappel, la FGTA-FO avait été signataire de l’augmentation de salaire en début d’année 2022. La négociation s’était conclue par une évolution des minima de branche qui évoluait selon les coefficients, soit du 125 au 160 entre 3,37 % et 4,19 %, et à partir du coefficient 165, une augmentation linéaire de 3,2 % au 1er janvier 2022.
Lors du tour de table, FO a revendiqué 5,5 % sur l’ensemble de la grille en insistant sur l’augmentation linéaire de toutes les catégories socioprofessionnelles (employés/ouvriers, techniciens/agents de maîtrise et cadres), avec comme argumentaire de ne pas écraser la grille des minima avec une inflation qui s’établit à près de 6 % sur 1 an. Les deux augmentations du Smic de mai et septembre 2022 avaient eu pour effet de positionner les neuf premiers coefficients en dessous du SMIC.
La FICT a fait un point rapide sur la situation économique de la filière. Les points à retenir sont les négociations commerciales avec la grande distribution, qui ont eu lieu à deux reprises sur l’année 2022 en février et en juillet, et la loi Egalim 2 qui a également permis aux entreprises de passer des hausses de prix.
Après plusieurs suspensions de séance, la délégation de la FICT est revenue avec une dernière proposition d’augmentation linéaire sur l’ensemble de la grille de 4,7 % applicable au 1er septembre 2022, avec un premier niveau de grille à 1 691 euros. La FGTA-FO s’est positionnée favorablement en séance à cette ultime proposition de la FICT et nous sommes signataires de cet accord. À l’unanimité, les organisations syndicales ont demandé de se revoir dès le mois de janvier 2023 pour rouvrir les négociations salariales, anticipant une nouvelle augmentation du Smic.
L’augmentation cumulée de janvier et septembre 2022 a eu pour effet de faire évoluer les minima de branche de 9 %.
Cette augmentation de salaire de 4,7 % sur les minima de branche s’applique notamment aux entreprises dépourvues de délégués syndicaux et permettra aux équipes FO d’avoir une base pour rouvrir les négociations sur les salaires réels dans les entreprises.
Richard Roze – Secrétaire fédéral