Retrouvez l’article à paraitre dans Ouest France ce 18 janvier 2022.
C’est une hausse attendue depuis 2018. Le secteur de l’hôtellerie-restauration va augmenter sa grille de salaire de 16,3 % en moyenne.
Officiellement, les syndicats avaient jusqu’à minuit ce lundi 17 janvier pour signer. Depuis quelques jours les dés étaient jetés. La CFDT qui représente 30,94 % au sein de la branche avait déjà signé l’accord depuis le 5 janvier.
Selon l’AFP, le paraphe de la CFDT suffit en théorie à lui seul pour valider l’accord. Ce dernier prévoit une rémunération minimum supérieure de 4 % au Smic et « une augmentation moyenne de 16,33 % » de l’ensemble de la grille actuelle des salaires.
Les autres syndicats (CGT, FO, CFE-CGC) n’ont pas signé l’accord « mais on ne s’y oppose pas », explique Nabil Azzouz, représentant Force Ouvrière. Ainsi l’accord passe mais sans grand enthousiasme.« La grille seule ne suffira pas. Il faut aller plus loin sur l’amélioration des conditions de travail : les coupures, les week-ends, la majoration des heures supplémentaires… », poursuit-il.
En jeu, l’attractivité d’un secteur qui a perdu plus de 230 000 salariés, en un an, selon le syndicaliste.
Les quatre organisations patronales du secteur se sont rangées derrière la proposition d’une hausse moyenne des salaires de 16,3 %.
L’accord devrait entrer en vigueur au plus tard début février.
Les syndicats comptent désormais sur les trois réunions prévues, entre le 22 février et fin mai, pour améliorer les conditions de travail. « Pour l’heure, nous n’avons pas reçu d’ordre du jour. Cela s’annonce mal. S’ils ne répondent pas à nos attentes, nous consulterons nos membres pour une mobilisation générale », prévient déjà Nabil Azzouz (FO).
Le principal syndicat patronal l’Umih ne souhaitait pas réagir avant la fin officielle des négociations.
Marion Dubois, journaliste Ouest France