LA FGTA-FO PRÔNE UNE REFONTE GLOBALE DE LA POLITIQUE SOCIALE DE LA BRANCHE
La situation économique de la branche de la restauration rapide a été en constante amélioration en termes de chiffre d’affaires mais la crise sanitaire a donné un coup d’arrêt à cette évolution.
Dans ce contexte inédit, notre priorité était de garantir la sécurité et la santé des salariés en réclamant, dès le début de la pandémie, la mise à disposition de moyens de protection.
La FGTA-FO a refusé de signer l’accord de l’activité partielle de longue durée, APLD, afin de défendre l’emploi. En effet, nous avons soulevé l’absence de réels engagements sur la répartition des efforts consentis entre les salariés, les dirigeants et les actionnaires.
De plus, les garanties en matière d’emploi sont très insuffisantes alors que le dispositif est appelé à mobiliser des fonds publics importants. Ces garanties, si elles ne se limitaient qu’aux seuls salariés placés en APLD, feraient peser un risque accru de licenciements sur les autres salariés.
La FGTA-FO a fortement contribué à la signature historique relative à la mise en place de garanties invalidité.
Sous la présidence de la FGTA-FO, la CPPNI a ouvert des négociations afin que ce risque lourd soit enfin couvert. En complétant les prestations des régimes obligatoires de Sécurité sociale, la prévoyance collective apporte aux salariés et à leurs familles une sécurité indispensable, notamment pour certains risques lourds comme le décès ou l’invalidité.
Par ailleurs, la FGTA-FO a défendu auprès du ministère du Travail l’interdiction des plans sociaux pour les entreprises bénéficiaires des aides publiques. Ce qui n’a pas empêché de nombreuses enseignes de « contourner l’obstacle » grâce au non-renouvellement des départs naturels des salariés et à l’abus des contrats courts ! Cette situation a produit des effets encore plus graves que les plans sociaux : forte dégradation des conditions de travail, utilisation à outrance de la polyvalence… pour couvrir le manque de main-d’oeuvre. Conséquence de ces pratiques antisociales, la branche commence à faire face à de réelles difficultés de recrutement et surtout à attirer des compétences.
Il est donc plus qu’urgent de répondre aux réelles difficultés et enjeux que rencontre la branche. La FGTA-FO a toujours prôné une refonte globale de la politique sociale de la branche de la restauration rapide et en particulier sa politique de rémunération.
Des revendications indispensables dont le succès dépendra de notre capacité à accroitre notre représentativité lors des prochaines élections !
Nabil Azzouz, Secrétaire fédéral HCR
