Editorial
La crise sanitaire a fortement impacté le monde du travail et en particulier les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration.
Les salariés des Hôtels Cafés et Restaurants subissent une perte de pouvoir d’achat plus importante que les 16 % lié à l’indemnité de l’activité partielle.
En effet, il faut y ajouter la perte des pourboires, la partie pourcentage pour ceux rémunérés en rapport avec le chiffre d’affaires.
Beaucoup de salariés ont fait d’immenses sacrifices dans l’espoir de sauver leur emploi. Ils sont remerciés aujourd’hui par la perte de leur emploi et dans certains cas d’une façon contrainte et surtout inhumaine. Certaines organisations patronales ont fait le choix de considérer cette période comme une aubaine pour se réorganiser par la mise en place de plans sociaux et des licenciements secs.
Sans oublier les travailleurs privés d’emploi qui ne rentrent pas dans le dispositif d’indemnisation du chômage et la réforme de l’assurance chômage qui est venue boucler la boucle de la misère !
Il est indispensable de repenser l’avenir pour éviter de telles calamités sociales et en priorité la politique de la rémunération !
Cette réflexion de doit tenir compte de tous les aspects des problématiques que rencontrent les salariés du secteur !
C’est la raison des difficultés de recrutement que rencontrent les entreprises du secteur des hôtels cafés et restaurants avec 150 000 postes à pourvoir et une perte de près de 230 000 salariés en 2020.
La refonte globale de la politique sociale dans ce secteur, et en particulier de la rémunération, est d’autant plus légitime et rationnelle maintenant que l’activité reprend et que le gouvernement table sur une croissance de 6 % en 2021.
Sans actions concrètes, les difficultés risquent de s’amplifier et de mettre en danger un secteur essentiel au rayonnement, à l’économie ainsi qu’à l’emploi de notre pays.
La FGTA-FO a adressé un courrier au ministère du travail pour l’organisation d’une mixte paritaire, dans les plus brefs délais, avec comme priorité l’ouverture d’une négociation sur la politique de rémunération et l’équilibre vie privée et professionnelle.
La FGTA-FO ne se limitera pas à une simple revalorisation de la grille mais posera une feuille de route avec l’objectif de dépoussiérer toute la convention collective dans l’espoir de répondre aux réels enjeux de la branche et aux préoccupations des salariés.
Le treizième mois et la majoration du travail dominical seront notre leitmotiv !
Nabil Azzouz – Secrétaire fédéral
