De nombreux salariés du secteur privé se sont mobilisés ce 5 octobre 2021 pour défendre les salaires et les retraites, un seul mot d’ordre : le pouvoir d’achat, c’est maintenant !
Issus de tous les collèges de salariés et venus de la plupart des secteurs d’activité couverts par la Fédération, les adhérents et élus de la FGTA-FO ont participé partout sur le territoire aux mobilisations organisées par l’intersyndicale, FO en tête.
A Paris, notamment, près de 250 manifestants FGTA-FO dont la plupart des secrétaires fédéraux ont défilé derrière le ballon aux couleurs de la Fédération.
Dans la droite ligne du courrier fédéral adressé aux branches professionnelles pour demander l’ouverture immédiate de négociations salariales face à l’inflation galopante, Dejan Terglav, le secrétaire général, a résumé les enjeux des salariés et de nos syndicats à Libération : « Nous avons énormément de métiers mal payés, avec des conditions de travail difficiles : les salariés des abattoirs qui sont dans le froid et l’humidité toute la journée, ceux de la restauration et de la grande distribution qui travaillent les week-ends et tard le soir, les femmes de chambre et leurs cadences difficiles à tenir dès lors qu’elles n’ont plus vingt ans, les coiffeuses qui passent leurs journées debout à manipuler des produits chimiques… Aujourd’hui, on en a marre de la parlotte. Le patronat s’obstine à refuser des augmentations. On nous dit qu’on nous comprend, mais qu’il faut attendre… Nous, on dit c’est maintenant ! Passé les applaudissements, les travailleurs de la deuxième ligne n’ont rien eu. On leur a juste parlé de la prime Macron, mais personne ne la donne ! Tout ça doit changer, car il y a un vrai mécontentement et il y a [..] du monde ce mardi dans la rue. Ça fait longtemps que je n’avais pas vu ça. D’habitude, je rame, là je n’ai pas besoin de pousser : les salariés veulent se faire entendre. Et qu’on arrête de leur dire qu’il n’y a pas d’argent ! Pendant la crise, la grande distribution s’en est mis plein les poches, la restauration a reçu pas mal d’aides publiques financées par nos impôts… Maintenant, il faut partager ! On est aussi dans la rue pour dire non à la réforme des retraites. Vu les salaires et la pénibilité de nos métiers, ce n’est pas tenable d’entendre qu’il faudrait en plus reporter l’âge du départ à la retraite. »