Une nouvelle année blanche pour le pouvoir d’achat des salariés ! Malgré les multiples contre-propositions de la délégation FGTA-FO, les employeurs de la branche des produits alimentaires élaborés (ADEPALE) n’ont pas fait de propositions à la hauteur des attentes des salariés et de leurs représentants. FO ne signera pas l’avenant.
Une délégation patronale qui fait une croix sur le pouvoir d’achat des salariés
Après une première réunion de négociation fin janvier, la délégation patronale est revenue avec une proposition d’augmentation des salaires de 0,98% sur le bas de la grille de salaires, et de 1% sur le haut.
Pour la FGTA-FO, qui avait d’abord fait une contre-proposition à 1,3% (1,5 précédemment), cette démarche était incompréhensible. Comment ne pas augmenter davantage les bas salaires qui sont ceux des salariés qui souffrent le plus sur le plan du pouvoir d’achat ?
La FGTA-FO a établi une nouvelle contre-proposition avec 1,2% sur les 4 premiers niveaux, et 1%, sur le reste de la grille. Suivie par plusieurs autres organisations syndicales cette contre-proposition a entrainé une suspension de séance… en vain, puisque les employeurs sont restés fermes.
Pour Didier Pieux, secrétaire fédéral en charge du secteur et présent dans la délégation : « FO ne nie pas que certaines entreprises ont souffert de la crise, notamment celles qui travaillent avec la restauration. Toutefois, pour la majorité d’entre-elles, les records de volumes et de résultats ont été battus cette année, elles ont largement profité de la crise grâce à des salariés mobilisés malgré les risques. Nos revendications étaient adaptées à ce contexte mais nous regrettons une fois de plus l’absence de volonté d’avancer sur le pouvoir d’achat des salariés. C’est simple, les employeurs ne parlent jamais des salariés. J’en ai assez de les entendre se plaindre de leurs difficultés à recruter. Posez-vous les bonnes questions et vous aurez les bonnes réponses. »
La prochaine étape sera la négociation de l’accord APLD. Pour la FGTA-FO, il est nécessaire de mettre en place ce type d’accord pour lutter contre l’érosion de l’emploi, mais le contenu devra être offensif et ne pas se limiter au strict minimum légal, sinon la présence FO à la négociation sera de courte durée.