La Direction d’Autogrill, société italienne de restauration autoroutière, gare et aéroport , a annoncé fin novembre un plan de restructuration à l’échelle européenne.
Lors de la première réunion d’information qui s’est tenue le 1er décembre, des précisions ont été apportées au niveau de la France : 117 suppressions de postes sont envisagées dont 26 au siège.
La Direction a indiqué vouloir reclasser un maximum de salariés en interne ou en externe avec une réorganisation pour certains postes.
Pour Isabelle Alamarguy, DS FO : « Notre chiffre d’affaires est en baisse avec la crise sanitaire, mais le nombre de postes supprimés nous surprend, ça fait beaucoup trop, 25% de postes supprimés sur le site de Reims, 10 % sur Beaune et Montélimar, des sites récemment refaits et flambant neufs, de 1 à 3 postes sur une vingtaine de sites. 26 postes sur le siège, c’est énorme. Je me pose beaucoup de questions quant au devenir de notre siège à Marseille. Nous allons insister sur l’importance du volontariat. Beaucoup de collaborateurs ont 20 ou 30 ans d’ancienneté et peuvent prétendent à la pré-retraite. La Direction va y réfléchir mais seulement sur certains sites. Avec l’ensemble des organisations syndicales, nous sommes unis pour défendre les salariés. Le volontariat doit être étendu sur tous les sites concernés par ce plan. FO sera aussi très vigilant sur les potentielles externalisations de postes. Pour nous, OS, la direction veut aller trop vite mais c’est hors de question. Un expert a été nommé et nous avons déjà des éléments pour contester l’ampleur de ce plan et penser que c’était déjà dans les tuyaux. Grâce à la présence de FO au comité européen, nous comptons aussi avoir le plus d’informations possibles. Nous sommes inquiets par cette restructuration car des collaborateurs vont se retrouver avec des charges de travail trop importantes. La bataille ne fait que commencer. »
Pour Nabil Azzouz, Secrétaire fédéral : “Une question reste tout de même sans réponse : pourquoi Autogrill se précipite dans la mise en place d’un plan de restructuration avec des départs contraints sur une période où le salaire est pris en charge intégralement par l’État ? Pour rappel, des aides peuvent perdurer sur 2 ans en mettant en place le dispositif de l’APLD”