Chaque année, les professionnels de la poissonnerie et du mareyage font face à une problématique de vente de coquillages, crustacés « bruts » ou préparés en « plateaux » par des personnes physiques ou morales non-professionnelles des produits de la mer.
Cette année s’avère particulièrement critique, dans la mesure où les restaurateurs dans une situation particulière, s’improvisent également de plus en plus « écaillers ».
Ces pratiques illicites, accentuées par la crise économique provoquée par la pandémie, viennent s’ajouter aux ventes sauvages que la profession subit chaque année à l’approche des fêtes de Noël (vente d’huîtres sur le domaine public, dans un centre commercial,…).
Les poissonniers et mareyeurs ont déjà fortement souffert de l’épidémie de Covid19 et de la fermeture quasi-continue des professionnels de la restauration qui constituent une large part de leur clientèle.
La FGTA-FO tient à dénoncer ces pratiques qui plongent un peu plus les entreprises de poissonnerie et de mareyage dans la difficulté. A court terme, de nombreux emplois qualifiés sont en jeu, et il serait inacceptable de la part des pouvoirs publics de ne pas faire respecter les règlements.
Par ailleurs, les produits de la mer doivent être traités selon un protocole d’hygiène très strict en matière de
conservation. Nous sommes donc aussi face à un problème de sécurité alimentaire important pour le consommateur.
A ce titre, la FGTA-FO soutient l’initiative de la profession de saisir les administrations et tribunaux compétents pour engager des procédures à l’encontre des fraudeurs sur les plans administratif, civil et pénal.
Didier Pieux, secrétaire fédéral