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Lettre ouverte aux députés et sénateurs pour le refus du flicage des assistantes maternelles sur le site monenfant.fr

Retrouvez la lettre ouverte de la FGTA-FO, du collectif des assistantes maternelles en colère et de la CGT

Mesdames et Messieurs les Députés et sénateurs,

Nous, syndicats et collectif, avons été mobilisés durant plus de 6 mois pour défendre les particularités de notre indemnisation par Pôle emploi lorsque nous perdons une partie de notre activité lors d’une entrée en crèche de l’enfant ou en cas de déménagement des parents par exemple.

Lors de sa présentation de la réforme de l’assurance chômage, Madame PENICAUD avait déclaré ne pas toucher à ces règles particulières qui compensent la précarité de notre profession.

Quelques semaines plus tard, nous apprenons que nous faisons l’objet d’une nouvelle attaque totalement injuste.

L’article 49 du projet de loi sur le financement de la sécurité sociale vient ajouter une nouvelle règle consistant à nous obliger à nous inscrire sur le site de la CAF (monenfant.fr) et à y indiquer nos disponibilités et les plages horaires concernées.

Après le décret du 30 décembre 2018 qui a considérablement amplifié les sanctions contre les privés d’emploi, c’est au tour des Assistant(e)s Maternel(le)s d’être stigmatisées par le gouvernement qui n’hésite pas à brandir la menace du retrait d’agrément en cas de NON INSCRIPTION.

Alors que ces professionnelles et leurs parents employeurs négocient leur contrat, que les conditions d’accueil peuvent et doivent être adaptées en fonction des besoins des enfants, on voudrait donc leur imposer un remplissage maximal en fonction de leur agrément.

Un projet qui semble cohérent avec les ordonnances sur la petite enfance qui paraitront en décembre et qui prévoient d’augmenter le nombre d’enfant accueillis dans les micro-crèches.

Les enfants sont-ils une marchandise que l’on va entasser dans les différents modes d’accueil ? Pour nous la réponse est NON !

Le gouvernement ferait mieux de s’occuper de notre statut largement dérogatoire au code du travail.

Nous attendons toujours la confirmation de la possibilité de bénéficier de la médecine du travail et nous rappelons que loin de profiter de l’assurance chômage, nos semaines atteignent très souvent des volumes horaires hors normes, loin des 35 heures.

Nous sommes des professionnel(le)s de la petite enfance, c’est à nous de gérer notre activité en préservant l’intérêt et le bien-être des enfants que nous accueillons.

Nous sommes déjà suivi(e)s par les services PMI des conseils départementaux et par les relais d’assistants maternels qui connaissent nos capacités d’accueil, pourquoi nous imposer de nouvelles obligations déclaratives ?

Nous vous demandons de contribuer à la suppression de l’article 49 de la PLFSS 2020 afin de pouvoir continuer à garantir et préserver un accueil de qualité.

Nous vous prions d’agréer, Mesdames et Messieurs les députés et sénateurs, l’expression de notre haute considération.

Télécharger la lettre-ouverte aux députés et sénateurs