Le plan compétitivité pour Nestlé, encore un moyen de plus pour que cette multinationale et ses actionnaires s’en mettent plein les poches rapidement ! Les ambitions de rentabilité du groupe seront basées sur de grosses économies, pour atteindre l’objectif en 2020, d’augmenter encore de 1.5% à 2.5% leur marge opérationnelle courante. (Actuellement à 16%)
Une présentation d’un projet de plan compétitivité s’est faite le 12 février devant les représentants du personnel du comité central Nestlé Purina France. Ce projet vise à supprimer 231 postes sur 3 ans : 70 sur le site de Veauche, 49 sur le site de Montfort, 47 sur le site d’Aubigny, 47 sur le site de Quimperlé et 18 sur le site de Marconnelle.
La direction demande aux organisations syndicales de rentrer dans une négociation du plan pour trouver des accords avec, comme mesures principales, des départs volontaires ciblés et un nouvel aménagement du temps de travail.
Elle se défend vouloir renforcer sa performance, sa productivité et sa flexibilité, afin de soutenir la pérennité des sites industriels Purina en France. Cette société qui en France ne connaît pas la crise : environ 80 millions d’euros par an de dividendes et de redevances, avec en plus une dotation du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi de 2.7 millions d’euros par an depuis 2013.
Pour faire plier les organisations syndicales, la direction fait du chantage sur les volumes français actuels, qui pourraient être distribués dans le futur sur d’autres usines basées en Pologne, Hongrie… Ce sont des usines qui ont de gros investissements et pourraient encore en avoir. Il est comparé ce qui n’est pas comparable, en espérant nous contraindre à détériorer les conditions de travail.
Nestlé se doit d’avoir une politique sociale plus clémente dans l’un de leur principal marché. On retrouve la marque chez 99% des français.
Les représentants Force Ouvrière de Nestlé Purina trouvent cette situation inacceptable, et n’ont pas l’intention de céder dans l’état actuel de ce plan. Ils demandent à la Direction plutôt que de claquer la porte, de revenir à la table des négociations, car Nestlé est le seul responsable des 231 suppressions de postes.