Les partenaires sociaux de la branche Bétail et viande se sont réunis à deux reprises pour négocier une revalorisation de la grille conventionnelle des salaires, sans succès.
Lors de la première séance, l’intersyndicale composée de la CFDT, CFTC, CGC et FO, a fait une première proposition visant à continuer le travail entrepris l’an dernier sur l’aération de la grille, la cohérence de celle-ci en corrigeant les niveaux et échelons de catégories différentes ayant le même minimum conventionnel et la prise en compte de l’inflation. Ce qui se traduisait par des propositions d’augmentions comprises entre + 4% et + 1.83 % pour les catégories O/E et TAM et + 2% à partir du N6E3, pour la catégorie cadre. L’organisation syndicale CGT, quand à elle, a ses propres revendications mais partage le fait qu’il faut aérer la grille et corriger les niveaux et échelons de catégories différentes ayant le même minimum conventionnel.
La délégation patronale refusant d’entendre nos revendications maintes fois répétées sur la nécessité de maintenir l’aération de la grille et le pouvoir d’achat des salariés de la branche, a fait plusieurs propositions de revalorisation en dessous de l’augmentation du Smic (+1.5%) et de l’inflation.
Leur dernière proposition porte la revalorisation à +1% sur l’ensemble de la grille sauf pour le N1E1 qui serait revalorisé de +1.4% et les N2E1, TAM N4E1 et cadre N6E1 qui seraient augmentés de + 1.3%, ceci dans une tentative de répondre à notre demande de travailler sur la cohérence de la grille.
Devant le refus de la délégation patronale de prendre en considération les revendications sur le maintien du pouvoir d’achat, toutes les organisations syndicales ont décidé de suspendre les négociations en faisant valoir que cette proposition était inacceptable dans la mesure ou la revalorisation de 1% ne peut s’expliquer compte-tenu de l’inflation 2018 à +1.9% et des prévisions 2019 à +2%.
Nous avons donc réaffirmé notre demande de prise en compte de l’inflation qui pèse sur les salariés et réitéré notre demande de continuer à travailler sur la cohérence et l’aération de la grille.
Nos organisations syndicales ont déclaré ne pas accepter le manque de dialogue dans la branche qui se fait également ressentir sur les autres thèmes de négociations. Malgré les divergences revendicatives, la CGT rejoint les positions de la CFDT, CFTC, CGC et FO sur le manque de dialogue social.
Les organisations syndicales ne sauraient accepter une augmentation en dessous de l’inflation car serait acter une perte de pouvoir d’achat pour les salariés. C’est pourquoi, l’ensemble des organisations syndicales ont demandé aux employeurs de reconsidérer leur position, et de faire des propositions respectueuses des préoccupations des salariés de la branche. Dans le cas contraire, elles demanderaient au Ministère de venir présider la commission paritaire.