ÉDITORIAL
Examiné à la loupe comme une tendance lourde post-Covid, en progression régulière dans les entreprises et les organisations, l’absentéisme cristallise encore des a priori. Il demeure aujourd’hui une interrogation vis-à-vis d’un phénomène mal maîtrisé dans les réponses à y apporter. Comment faire la part exacte entre ce qui ressort des conditions et de l’organisation du travail et ce qui a trait aux difficultés rencontrées dans la vie privée ? L’absentéisme traduit également les contradictions perçues entre les données disponibles sur la santé au travail et la réalité de l’activité. Enfin, il illustre combien les outils à disposition des acteurs de l’entreprise pour le mesurer, à défaut d’en comprendre les causes, restent insuffisants et peu adaptés.
Ce dont chacun a bien conscience, c’est que la pandémie a très certainement constitué un facteur aggravant pour l’absentéisme. Aujourd’hui, le fait pour un salarié de s’absenter fréquemment de son lieu de travail, concerne toutes les catégories socio-professionnelles, toutes les entreprises et tous les secteurs d’activité. L’année 2022 a constitué un record, avec plus de 50 % des salariés français arrêtés au moins une fois dans l’année.
Au-delà des chiffres, nos expertes du mois explorent les leviers pour une nouvelle approche de l’absentéisme plus en phase avec les réelles situations de travail.
Bonne lecture !
Retrouvez l’absentéisme à la une de Traits d’Union N°155 | Juin 2024