Ce 10 mai 2022, se tenait la Commission paritaire de la Boulangerie artisanale. Après la hausse du SMIC et à la suite de la demande de FO et d’autres organisations syndicales d’inscrire à l’ordre du jour la question des salaires, une négociation des salaires minima de branche a débuté.
La proposition initiale des employeurs était de 1%. La FGTA-FO, représentée par Didier Pieux, secrétaire fédéral en charge du secteur, s’est étonnée de cette proposition puisque démonstration a été faite que le SMIC a augmenté de 5,9% depuis mai 2021.
La FGTA-FO a donc proposé 3% de hausse des salaires.
Les employeurs n’ont pas souhaité aller au-delà de 1,8% pour les ouvriers et de 1,5% pour les cadres.
Après une suspension de séance à la demande de la FGTA-FO, la plupart des organisations syndicales ont signifié à la délégation employeurs qu’il n’y aurait pas de poursuite des négociations en-dessous de 2,65%.
Les employeurs n’ayant pas souhaité faire de nouvelle proposition, aucun accord n’a pu voir le jour.
Pour Didier Pieux, cette absence d’accord est dangereuse : « Les accords sont encore à l’extension, les salariés ne bénéficient toujours pas de l’accord de janvier. Le retard sur l’inflation se poursuit donc et frappe de plein fouet leur pouvoir d’achat. Comme il y aura encore très probablement une nouvelle hausse du SMIC en 2022, la prochaine marche sera encore plus élevée.
Il ne sert à rien pour les employeurs de se plaindre des difficultés à recruter quand ils font preuve d’un tel manque de reconnaissance pour les salariés engagés pendant la pandémie. »
La prochaine commission paritaire se tiendra en juillet. La FGTA-FO a d’ores et déjà demandé que la hausse des salaires soit inscrite à l’ordre du jour.