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Des NAO 2026 sous le signe de la prudence

La dernière étude flash du Centre Etudes & Data du Groupe Alpha, à partir de l’analyse de 143 accords NAO signés, montre les tendances suivantes pour 2026 : recul des budgets, recomposition des équilibres entre augmentations générales et augmentations individuelles, part en hausse des entreprises sans augmentation… Où en êtes-vous dans votre entreprise ?

Les négociations annuelles obligatoires (NAO) de 2026 confirment une évolution notable des pratiques salariales en entreprise. Cette année, la majorité des accords signés témoigne d’une volonté de contenir es budgets d’augmentation, tout en multipliant les mesures périphériques. Pour les représentants du personnel, cette tendance est à surveiller pour appuyer la reconnaissance du travail et la solidarité salariale.

Moins d’augmentation de salaire

Pour la première fois, plus d’une entreprise sur deux (53 %) n’a pas prévu de budget d’augmentation. Cette progression, déjà amorcée les années précédentes, s’accompagne d’une baisse du montant moyen des hausses salariales, à hauteur de 1,7 % en 2026, contre 2,3 % l’an dernier. Si ces augmentations restent légèrement supérieures à l’inflation, elles ne compensent pas les attentes des salariés en matière de pouvoir d’achat.

Les augmentations individuelles supplantent les augmentations générales

Autre tendance marquante : les augmentations individuelles (AI) dépassent désormais les augmentations générales (AG), avec respectivement 1,6 % et 1,4 % en moyenne. Cette évolution, souvent présentée comme une reconnaissance de la performance, interroge sur le risque d’accroissement des inégalités et d’affaiblissement de la solidarité salariale.

Les mesures périphériques : des palliatifs insuffisants

Les entreprises complètent leur politique salariale avec des mesures périphériques : jours de congés supplémentaires, titres restaurant, CESU, mutuelle… Dans l’ensemble, ces mesures sont moins fréquentes et leur montant diminue, sauf celles liées au temps de travail. Quoi qu’il en soit, elles ne remplacent pas une revalorisation durable du salaire de base.

Des exemples significatifs

Dans un accord de la métallurgie, la prime de transport atteint 600 €, mais sans hausse généralisée des salaires. Dans une entreprise de la santé, trois jours de congés pour proches aidants sont instaurés, mais la question du pouvoir d’achat demeure. Dans une entreprise de l’agroalimentaire, la prime de partage de la valeur peut atteindre 3 600€, mais reste réservée à certains profils.

Un dialogue social sous tension

Le nombre d’accords signés progresse (+30 % par rapport à l’automne 2024). Cette dynamique
s’explique surtout par le ralentissement de l’inflation qui facilite les compromis. Les représentants du
personnel insistent sur la nécessité de défendre l’intérêt collectif et de maintenir un équilibre entre
mesures individuelles et avancées collectives.

En conclusion, les NAO 2026 illustrent une période de transition : les entreprises privilégient la prudence et la flexibilité, tandis que les
représentants du personnel rappellent l’importance de la solidarité et de la reconnaissance durable du travail. Le dialogue social reste
plus que jamais un enjeu central pour l’avenir.

Contactez notre expert pour être accompagnés dans vos négociations, tout le détail des contacts sur ce document.

L’étude complète NAO 2026 sera publiée début février 2026.

Inscrivez-vous aux deux webinaires que Secafi organisera pour la présenter :