La FGTA-FO exprime sa vive opposition à l’adoption par le Sénat d’un texte visant à autoriser notamment les boulangers et les fleuristes à faire travailler leurs salariés le 1er mai. Ce projet, qui doit désormais être examiné à l’Assemblée nationale, constitue une attaque inacceptable contre un acquis social majeur.
Le 1er mai n’est pas un jour comme les autres : c’est une journée de lutte, de mémoire et de solidarité internationale. Autoriser des dérogations à son caractère chômé et payé serait un précédent dangereux, ouvrant la porte à d’autres remises en cause.
Cette proposition de loi ne concerne pas que les boulangers ou les fleuristes. Elle vise désormais un champ bien plus large : les commerces de détail alimentaires, mais aussi les établissements qui fabriquent ou préparent des produits destinés à être consommés immédiatement.
Le volontariat avancé par les défenseurs du texte n’est bien souvent qu’un leurre, particulièrement dans les très petites entreprises.
Nous nous y opposons avec détermination : ce type de mesure constitue un grave recul social et une remise en cause du sens même de cette journée. Le 1er mai n’est pas à vendre. Il appartient aux salariés, et nous appelons les députés à rejeter cette proposition de loi lors de son examen à l’Assemblée nationale.