Programmée au 31 mars 2021, cette fermeture d’un supermarché de proximité perturbera les habitants de proximité. Ensuite, l’autre problème majeur touche les 11 salariés de plein fouet. Il est important de noter que ce site de Carrefour Market était passé depuis 4 ans sous le statut de location-gérance.
Il y a quelques années, 40% de Carrefour Market étaient passés en location-gérance. Aujourd’hui, vous avez près de 65% avec ce mode opératoire. « Quand les salariés passent sous cette direction, ils perdent 20% de salaires compte tenu des avantages du Groupe Carrefour. La location gérance est le moyen pour Carrefour de s’exonérer du volet social. C’est de fait la responsabilité du gérant », explique Laurent Boulanger, Délégué Syndical National à FO Market.
« Nous demandons la réintégration des 11 salariés dans le Valenciennois, c’est honteux la méthode employée pour cette fermeture. En effet, vous avez 6 établissements potentiels, 3 Hyper (Denain, Aulnoy-les-Valenciennes, et Condé-sur-l’Escaut) et 3 Carrefour Market (Quievrechain, Marly, et Anzin). Cela fait 2 salariés à reprendre sur chaque site… ! », commente Sabine Lanois, DSN FO Market sur le Valenciennois rattachée au site de Marly.
Dominique Savary, le maire de la commune, confirme cette possibilité. « 11 salariés sur 6 sites potentiels, c’est peu. Nous allons appuyer cette demande. Ensuite, le directeur d’Intermarché La Sentinelle a demandé à me recevoir, et ensuite le responsable de Leclerc Thiant souhaite me rencontrer également ! ».
Pas une surprise totale… !
Sur le fond de cette fermeture, le syndicat FO n’est pas surpris outre mesure. « Cela fait un moment que ce site végète. Le Groupe Carrefour a choisi de le passer en location gérance avec une idée en tête. L’arrivée d’Intermarché la Sentinelle et Leclerc Thiant n’est qu’un prétexte », commente Laurent Boulanger.
Pour les salariés du site de Trith, l’action ne s’arrête pas ce samedi matin devant les portes de David Dumortier, le locataire gérant. « Nous remontons l’information auprès du DRH national, et s’il faut manifester devant les portes du siège national, cela ne pose pas de problème. Si les salariés ne sont pas reclassés, nous irons plus haut. Ils ne sont pas responsables de la situation, des choix hasardeux de l’entreprise et de la mauvaise gestion du magasin”, poursuit Laurent Boulanger.
Pour conclure il ajoute : “Alors que les employés, mères et pères de famille vont galérer, le patron a un autre magasin qui l’attend bientôt. Les salariés peuvent être replacés dans un hyper, soit à Aulnoy, Condé ou Denain, ou dans un autre Market, à Quiévrechain, Anzin, Marly voire à Landrecies. Onze salariés répartis dans plusieurs magasins, ce n’est pas insurmontable.”