Bien que la FGTA-FO se félicite que le patronat ait enfin cédé à la demande unanime des organisations syndicales, FO en tête, d’ouvrir des négociations sur le télétravail, la Fédération s’inquiète d’un accord a minima qui ne serait pas normatif.
Si la revendication FGTA-FO d’établissement d’un diagnostic partagée a d’ores et déjà été satisfaite, il reste de nombreux points en suspens comme le droit à la déconnexion ou la prise en charge des frais de bureaux.
Effectivement, la négociation pourrait porter sur le volontariat, la réversibilité du télétravail, l’anticipation de sa mise en place, la diversité des lieux de travail (coworking, tiers lieux), la formation des managers, les pratiques managériales, l’intégration des nouveaux collaborateurs, et le handicap.
Des revendications claires
Pour rappel, les revendications fédérales sur le télétravail sont les suivantes :
– Recourir aux expertises pour accompagner les négociations
– Former les managers à la gestion du télétravail
– Accompagner tous les accords sur le télétravail d’un accord sur le droit à la déconnexion
– Baser le télétravail sur le volontariat
– Établir une clause pour éviter des délocalisations d’emplois, y compris en Europe
– Prendre en charge des frais de télétravail : (frais de bureaux, compensations sur frais téléphone, internet, etc.)
– Déterminer le cadre de la communication de l’ensemble des partenaires sociaux
Un simple référentiel sur le télétravail en perspective ?
Le patronat a d’ores et déjà fait savoir qu’il ne souhaite pas d’un accord normatif ou prescriptif.
La FGTA-FO rappelle que le télétravail est devenu un enjeu fort pour de nombreux salariés en raison de la crise sanitaire, que ce mode d’organisation a souvent été imposé aux salariés sans réelles contreparties, et qu’il se doit donc d’être encadré.
Si la FGTA-FO salue les ouvertures de négociations dans de nombreuses entreprises du secteur privé et la signature d’accords, elle pointe la disparité des garanties obtenues par les salariés, parfois bien en-deçà de leurs attentes légitimes.
Le patronat doit donc prendre ses responsabilités et ne pas faire du télétravail un simple outil pour que les employeurs économisent sur les frais immobiliers.