La FGTA-FO a interpellé par courrier le ministre de la Santé sur divers points concernant les salariés des entreprises de services à la personne qui continuent, dans un contexte de crise sanitaire COVID 19, à travailler sans matériel de protection médical adapté.
Les salariés des entreprises de services à la personne ne sont pas directement considérés comme personnels soignants et pourtant, nombre d’entre eux sont en contact permanent avec des bénéficiaires âgés, handicapés ou des bénéficiaires en très bas âge, que ce soit à domicile ou dans les crèches et les micro-crèches. Aujourd’hui, les aides de vie scolaires, aide-ménagères, aides à la personne, salariés des entreprises de services à la personne, ne disposent ni de masques ni de gants, alors qu’ils sont en contact direct avec des personnes sensibles (grand âge et situation de handicap), potentiellement à risque.
Face à ce constat alarmant, la FGTA-FO a demandé la généralisation à l’accès prioritaire de ce matériel médical, à l’ensemble de ces salariés et sur toutes les zones du territoire, comme cela est le cas pour les personnels soignants.
Le Décret du 18 mars 2020 autorisait les pharmacies, dans les zones à risques, à délivrer du matériel médical à ces personnels. Or, le décret du 27 mars est venu modifier le mode de délivrance de ce matériel qui est aujourd’hui assuré par l’ARS, et restreindre le champ des salariés concernés en excluant de ce dispositif prioritaire les salariés de l’aide à la personne. La FGTA-FO demande à veiller à ce que les règles de délivrance du matériel médical soient appliquées en fonction des dispositions du décret du 27 mars à l’ensemble des salariés relevant des entreprises de services à la personne, et que les entreprises puissent mettre rapidement à disposition de leurs salariés une protection sanitaire nécessaire.
S’il nous semble important que certains bénéficiaires continuent d’avoir besoin de l’accompagnement des salariés, nous ne comprenons pas que certaines entreprises demandent à leurs bénéficiaires sains et non personnels soignants de maintenir des interventions dîtes de « confort » comme le ménage, sous prétexte de désinfection des logements. Les salariés qui effectuent ces prestations de ménage – qui ne sont pas considérées comme étant de première nécessité – n’ont reçu aucune formation adaptée à ces tâches.
La FGTA-FO a demandé au ministre des directives claires sur ce point, afin de protéger la santé des salariés et des bénéficiaires.