Le projet de Loi d’urgence sanitaire du gouvernement passe outre la négociation collective pour imposer des dispositions dérogatoires au temps de travail.
Si une partie du contenu de la future loi n’est pas encore connue et que nous attendons encore les ordonnances, il est déjà clair que ce projet n’a rien à voir avec la santé. Il s’agit du détricotage du droit du travail sans consultation des organisations de salariés sous couvert d’« union nationale ».
Sur le cas concret de la prise forcée de congés, par exemple, nous ne pouvons pas valider le fait que certains salariés puissent bénéficier du chômage partiel, alors que d’autres devront se rémunérer eux-mêmes sur leurs propres congés.
La FGTA-FO met en garde ses syndicats contre les organisations patronales de branches et les entreprises qui profiteraient de cette crise sanitaire pour amener à la signature d’avenants ou d’accords qui viendraient dégrader les droits des salariés.
La FGTA-FO demande à ses syndicats et représentants de ne pas signer ces accords dans les entreprises. Les membres de son Bureau fédéral en feront de même dans les branches professionnelles.